Abstract: | La croissance de la ville de Fès (Maroc) engendre des besoins de plus en plus grands en eau pour la consommation des ménages, des établissements économiques et pour l'assainissement. La couverture de ces besoins est assurée par l'exploitation des eaux souterraines et des eaux superficielles. La mobilisation de ces dernières pose le problème de la concurrence entre les usages urbains et les usages agricoles. L'auteur passe en revue la croissance démographique et la croissance industrielle de Fès, en raison de ses implications sur la consommation de l'eau directement ou indirectement. Les problèmes d'approvisionnement à moyen et long termes sont examinés. Le problème de l'eau à Fès se pose aussi en termes d'un environnement à préserver à l'échelon de l'agglomération, et d'un équilibre écologique à sauvegarder au niveau de la médina. Les rapports qui se tissent entre Fès et sa banlieue agricole autour de la question de l'eau découlent de la croissance urbaine et de ses répercussions sur l'espace rural. Une durée trop longue de la sécheresse serait en mesure de rompre l'équilibre de l'espace rural lié à l'irrigation. La ville en subirait des conséquences fâcheuses sur le plan économique (diminution de l'offre des produits maraîchers et laitiers), social (exode rural et problème de l'emploi) et environnemental (développement de l'habitat non réglementaire, densification et dégradation de la médina et altération de l'environnement rural). Bibliogr., note, rés. en français, en anglais et en arabe. |