Abstract: | L'accroissement démographique en Égypte nécessite une forte expansion de l'agriculture et de la production alimentaire. Comment faire en sorte que la balance de l'offre en eau puisse suivre le fort accroissement de la demande dû à cette démographie forte? Une réforme revalorisatrice de l'eau est d'autant plus nécessaire que l'eau devient de plus en plus rare et que les bouleversements écologiques et climatiques risquent de perturber les rythmes hydrologiques du Nil duquel dépend la vie de l' Égypte. L'auteur examine les ressources d'eau (haut barrage d'Assouan, le canal de Jonglei, la nappe phréatique du Delta et de la Vallée; la réutilisation des eaux, les barrages sur le haut Nil) et les prévisions plus optimistes concernant la disponibilité de l'eau à l'aube du XXIe siècle du CAPMAS (Central Agency for Public Mobilisation and Statistics), ainsi que la faillite de la stratégie hydropolitique égyptienne à cause du recul de la crue du Nil. L'eau est mal répartie, gaspillée et dangereusement polluée. L'auteur propose une réforme radicale de la gestion des eaux actuellement disponibles. Par exemple, faire payer la taxe foncière en fonction de la quantité d'eau utilisée ne serait qu'un simple retour à une pratique ancienne. Le système de culture doit aussi être profondément transformé. Il faudrait faire en sorte que l'eau devienne une ressource rare parmi les matières premières nécessaires à la production et devant par conséquence être payée plus cher. Notes, réf. |