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Title: | L'arabisation de l'Algérie: motivations linguistique et sociopolitique |
Author: | Djité, P.G. |
Year: | 1992 |
Periodical: | Afrique 2000: revue trimestrielle |
Issue: | 8 |
Pages: | 91-103 |
Language: | French |
Geographic term: | Algeria |
Subjects: | language policy Arabization |
Abstract: | La loi de l'arabisation totale, votée en Algérie en 1990, a des motivations sociopolitiques qui ont leur base dans l'histoire. Pendant la période coloniale, les Algériens luttaient contre la politique d'assimilation de la France et la politique linguistique qui réduisait la place de l'arabe. Après l'indépendance en 1962, le gouvernement de Ben Bella s'efforçait de restaurer la langue arabe, expression des valeurs culturelles de la nation. La réalisation de cette politique se heurtait pourtant à ceux qui croyaient que la langue française était la seule qui puisse donner accès à la modernité. En plus la politique d'arabisation était perçue comme un acte de marginalisation des populations berbères et kabyles. Plus récemment, on affirme que la politique linguistique d'arabisation cherche à apaiser les éléments réactionnaires et traditionnels de la société tels que les intégristes du Front islamique du Salut (FIS). En dépit de quelques réformes, le français occupe encore une place de choix dans l'administration et dans le système éducatif. En ce qui concerne la maîtrise du français, il existe un 'huis clos' linguistique de l'élite (Myers-Scotton, 1990). Ce clivage social a également une explication politique. En effet la particularité de la situation algérienne réside dans le fait que c'est l'élite elle-même qui a toujours été le fer de lance de la politique d'arabisation. Face à la crise économique et la vitalité du FIS, le FLN a voulu se servir de la langue surtout pour se maintenir au pouvoir. Bibliogr., notes, réf. |