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Title: | Islam et État en Algérie: du gallicanisme au fondamentalisme d'État |
Author: | Frégosi, Franck![]() |
Year: | 1992 |
Periodical: | Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée |
Issue: | 65 |
Pages: | 61-76 |
Language: | French |
Geographic term: | Algeria |
Subjects: | Islam Church and State |
Abstract: | Le présent article resitue le débat qui se déroule à présent sur les relations entre l'islam et l'État dans l'Algérie contemporaine dans une perspective historique en insistant à la fois sur sa dimension institutionnelle et son prolongement politique. Pendant la colonisation, l'administration française reconnut le culte musulman (aux côtés des cultes catholique, protestant, israélite). Après l'adoption en France de la loi du 12 décembre 1905 de séparation des Églises et de l'État, des groupes divers de musulmans revendiquaient l'indépendance du culte musulman vis-à-vis de l'État, sans succès; ladite loi resta lettre morte en Algérie. Plus tard, lors du débat sur la question du devenir des rapports entre la religion et l'État dans le futur État algérien indépendant, les ulémas réformistes qui avaient jadis milité durant la période coloniale pour la séparation estimaient que cette revendication n'avait plus lieu d'être dès lors que les gouvernants étaient issus de la population musulmane; le culte musulman se devait d'être selon eux intégré dans l'État. Par la suite, la tradition française du gallicanisme d'État est devenue une constante de l'attitude de l'État algérien vis-à-vis de la religion musulmane. En définitive, la plupart des formations politiques parties-prenantes à la discussion actuelle hésitent à prononcer le mot même de 'laïcité' et n'entendent pas remettre en cause les liens traditionnels unissant la religion à l'État depuis la constitution de 1963. Bibliogr., notes, réf. |