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Periodical article | Leiden University catalogue | WorldCat |
Title: | Niger: le pire a été évité, mais demain? |
Authors: | Grégoire, E. Olivier de Sardan, J.-P. |
Year: | 1996 |
Periodical: | Politique africaine |
Issue: | 61 |
Pages: | 117-121 |
Language: | French |
Geographic term: | Niger |
Subject: | coups d'état |
Abstract: | Pendant que le Niger s'enfonçait dans une crise économique, une période de onze mois de cohabitation conflictuelle, qui avait débuté après les élections législatives du 12 janvier 1995, finit par un blocage politique total. En un peu moins d'un an, la classe politique nigérienne avait fini de se discréditer, en se montrant incapable de gérer cette situation inédite de cohabitation. C'est dans ce contexte que les militaires s'emparèrent du pouvoir, le 27 janvier 1996. Ce putsch a été accueilli avec soulagement par la grande majorité des Nigériens; beaucoup d'entre eux considéraient que seuls les militaires pouvaient éviter le dérapage vers la guerre civile, restaurer l'autorité de l'État, et améliorer leur vie quotidienne. Le régime militaire s'est d'ailleurs efforcé de présenter une image rassurante, et de préserver les libertés fondamentales. Un gouvernement composé uniquement de civils a été formé, et un prochain forum national est en préparation, pour débattre en particulier de la constitution. Pourtant, le coup d'État des militaires est désapprouvé par les gouvernements occidentaux, en particulier la France. Cette attitude entraîne les risques d'un durcissement du régime militaire et d'une dérive islamiste. Cependant, si l'intervention militaire a évité le pire, elle n'est pas pour autant gage du meilleur. |