Abstract: | Jusqu'au début des années soixante, l'Afrique et l'Organisation internationale du travail (OIT) n'ont guère eu de rapports directs. Les vingt-neuf membres fondateurs de 1919 ne comptaient qu'un seul pays africain: le Libéria. A la veille de la deuxième guerre mondiale, l'Egypte et l'Union sud-africaine étaient les deux seuls pays du continent à assister à la Conférence internationale du travail; le Libéria ne commença à envoyer des délégués qu'en 1951; la Libye qu'en 1952. La présence du Ghana à la Conférence, en 1957, marqua l'entrée du premier pays d'Afrique noire ayant acquis l'indépendance. C'est entre 1960 et 1964 que la plupart des pays africains devinrent indépendants et ils ne tardèrent pas à adhérer à l'OIT; dans le même temps, des relations se nouaient entre l'OIT et les organisations africaines d'employeurs et de travailleurs. Parmi ses premières priorités à l'heure actuelle l'OIT a placé le renforcement de son réseau régional; a cette fin, les structures décentralisées sont un pilier de la politique africaine de l'Organisation. |