Abstract: | Après dix ans de son existance l'échec de la formule coopérative semble quasiment général. Une des causes principales a été de vouloir imposer un modèle extérieur, juridique, d'inspiration occidentale au lieu d'aider les paysans à définir eux-mêmes leur propre organisation. L'expérience nigérienne montre que cette dernière solution est possible à certaines conditions et que les obstacles ne viennent pas de l'incompétence ou de la faible capacité d'invention des paysans analphabètes, mais plutôt de la réticence des cadres à laisser une certaine autonomie aux coopératives. La commercialisation coopérative nouvelle se présente comme une oeuvre commune de l'encadrement et des populations. Après avoir créé les préables indispensables au dialogue, Animation, U.N.C.C. et population ont élaboré à partir des besoins paysans, de l'analyse commune de la situation, des structures existantes, un système original, ouvert à tous, compréhensible et progressivement géré par les coopérateurs eux-mêmes. Les exemples sont tirés de Magaria Matameye, les deux principaux arrondissements arachidiers où fut lancé pour la première fois le nouveau système. Notes. |