Abstract: | Chacun reconnaîtra qu'il est bien commode d'employer le terme 'littérature togolaise' pour désigner un ensemble d'oeuvres dont les auteurs sont togolais, ou encore, de façon plus globale, la création littéraire dans son identité et sa spécificité supposées, telles qu'elles se manifestent dans le cadre de ce pays qu'est le Togo. Cette commodité de vocabulaire ne devrait pas nous faire perdre de vue la nécessaire rigueur et l'honnêteté intellectuelles qui nous imposent de souligner qu'il s'agit-là d'un abus de langage. En dehors du fait que l'existence et les conditions de déploiement sui generis de cette 'littérature togolaise' relèvent d'une pure hypothèse, on notera que le concept en vient en plus à désigner essentiellement la production littéraire d'expression française. Cette remarque n'est d'ailleurs pas seulement valable pour 'la littérature togolaise' mais s'applique aussi à toutes les autres 'littératures nationales' telles que nous les voyons se manifester en Afrique depuis les années 1970. Ann.: la préface de 'L'Esclave' (1929) de Félix Couchoro, un écrivain pas moitié togolais, moitié béninois, mais profondément africain. Notes. |