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Title: | Un Mahdi pour le Chad |
Author: | Hugot, Pierre |
Year: | 1980 |
Periodical: | L'Afrique et l'Asie modernes |
Issue: | 125 |
Pages: | 49-53 |
Language: | French |
Geographic terms: | France Chad |
Subjects: | rebellions foreign forces |
Abstract: | Dès le 20 mars 1979, la France avait pris la décision de rapatrier les 1500 hommes maintenus jusqu'alors à Ndjamena. Au moment où les avions de l'armée de l'Air algérienne débarquaient à Ndjamena un premier contingent de 300 soldats congolais, le président du Conseil des ministres Goukouni Weddeye demandait le 22 janvier 1980 à Paris le rappel des troupes françaises. Cette demande n'a pu que surprendre, survenant à un moment où paraissait se dessiner, chez les responsables des Etats limitrophes du Tchad, Libye exceptée, un certain consensus à prolonger le séjour des troupes françaises à Ndjamena. Ni le ministre de la Défense et des Finances Hissen Habre qui se prononca contre la demande de retrait, ni Goukouni Weddeye, qui doit à l'appui logistique de la France les succès éclatants au Tibesti en 1979 sur les colonnes libyennes, ne peuvent en être considérés comme les vrais responsables. Doit-on penser à Ahmat Acyl, Abba Sidick, ou au colonel Kamougué lui-même? Le problème est: Quel 'prétendant' ne se contentera pas de régner par la force, mais en se basant, soit sur la tradition religieuse, un Mahdi, soit sur la tradition politique, un Sultan. Le Tchad a besoin d'un homme. |