Abstract: | La loi no 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 2 juin 1972 a façonné un tout autre visage du paysage institutionnel au Cameroun. Les innovations tiennent aussi bien aux justiciables, qui ont vu la constitutionnalisation à leur bénéfice du principe procédural 'des droits de la défense', aussi bien qu'aux magistrats, qui ont cru devoir conclure à un regain de vitalité de leur statut juridique qui bascule 'de l'autorité judiciaire' d'antan au 'pouvoir judiciaire'. La traditionnelle organisation juridictionnelle a été quelque peu transformée. Ainsi le contentieux constitutionnel a été extirpé du joug de la Cour Suprême pour être confié à un 'conseil constitutionnel', et le contrôle des finances publiques a été juridictionnalisé par incorporation, au sein de la Cour Suprême, d'une chambre des comptes. Notes, réf., rés. en anglais (p. 146-147). |