Abstract: | L'histoire de l'électrification de la Côte des Somalis, devenue en 1967 pour dix ans le Territoire français des Afars et des Issas, est un domaine pratiquement vierge. Électrifier le territoire, c'est, au départ, avant tout satisfaire les seuls besoins du port et de Djibouti-ville. D'autre part, du point de vue quantitatif, la consommation de la capitale en 1967 ne dépasse pas celle d'un quartier d'Alger, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cet article traite principalement de deux questions: comment la colonie française du golfe de Tadjoura a-t-elle surmonté le défi de l'électrification? Comment exploiter les rares ressources énergétiques du territoire? La première centrale électrique est installée à Djibouti-ville en 1906. Elle appartient à un concessionnaire privé. Au cours d'une première période (1906-1949), l'électrification se réalise surtout pour répondre aux besoins des particuliers, et alimente surtout les clients citadins de Djibouti. Il faudra attendre 1950 pour que l'électrification gagne d'autres centres urbains (Arta, Dikkil, Tadjoura). La deuxième période (1950-1998) voit une lente généralisation de l'énergie électrique. Des handicaps freinent cependant ces progrès: manque de ressources énergétiques locales comme le pétrole, difficultés pour exploiter les ressources hydroélectriques (lac Assal). En 1998, Djibouti-ville compte plus de 400 000 habitants. Le gouvernement estime que l'avenir énergétique de la République de Djibouti repose sur la maîtrise des ressources géothermiques, en envisageant l'installation d'une nouvelle centrale, prévue dans la zone du lac Assal. Notes, réf. [Résumé ASC Leiden] |