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Periodical article | Leiden University catalogue | WorldCat |
Title: | Entre indifférence et impuissance |
Author: | Aicardi de Saint-Paul, Marc |
Year: | 2003 |
Periodical: | Géopolitique africaine |
Issue: | 11 |
Pages: | 23-31 |
Language: | French |
Geographic terms: | Iraq Africa United States |
Subjects: | international politics international relations African organizations |
Abstract: | La crise irakienne a été le révélateur de deux visions antagonistes du monde: l'unilatéralisme versus le multilatéralisme. D'un côté, les États-Unis soutenus par la - Grande Bretagne, de l'autre, quasiment le reste du monde. Pour des raisons diverses, l'Afrique pouvait se sentir concernée par cette crise. Ressentissant la nécessité de s'exprimer, les Africains se sont réunis à l'occasion de nombreux sommets. À l'occasion du deuxième sommet extraordinaire de l'Union africaine à Addis Abeba, le 3 février 2003, les pays africains ont pris des positions de principe radicalement hostiles à la guerre en Irak, faisant preuve d'un unanimisme presque sans faille. Le sommet du Mouvement des non-alignés réunit 116 pays à Kuala Lumpur, Malaisie, les 24 et 25 février 2003. Les pays membres ont pris une position relativement dure à l'égard de la politique américaine. La résolution de la Ligue arabe - qui compte 10 États africains sur 22 membres - réunie au Caire, le 24 mars 2003, condamna 'l'agression américano-britannique'. Toutes ces résolutions n'eurent pas la moindre influence sur le déroulement des événements. Le XXIIe sommet franco-africain, qui s'est ouvert à Paris le 20 février 2003, a été la seule tribune prestigieuse où l'Afrique a pu exprimer son point de vue. En marge de ces sommets, l'Angola, le Cameroun et la Guinée, membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU furent particulièrement sollicités par les deux camps. Nul ne saura jamais de quel côté ces trois pays auraient finalement penché, puisque les Américains, convaincus de la détermination de la France à user de son droit de veto, ont finalement décidé de se passer d'un vote au Conseil de sécurité pour intervenir militairement en Irak. Les opinions publiques africaines se sont par ailleurs mobilisées tardivement et très inégalement. L'issue de la crise irakienne a consacré la victoire éclatante de l'unilatéralisme sur le multilatéralisme. Même des pays puissants n'ont pas pu imposer un minimum de cadre légal à l'intervention des États-Unis. Comment donc s'étonner que l'Afrique n'ait joué dans ce conflit qu'un rôle subalterne? Note, réf. [Résumé ASC Leiden] |