Abstract: | La société traditionnelle mauritanienne était profondément hiérarchisée. La question de l'esclavage continue à miner les relations sociales, amenant les défenseurs des droits de l'homme à s'interroger sur la volonté des pouvoirs publics d'enrayer les conséquences de ce phénomène. Le présent article analyse le cadre juridique relatif à l'éradication des séquelles de l'esclavage depuis les premières Constitutions de la République islamique de Mauritanie (1959 et 1961), le Code du travail et le Code pénal de 1963 (première partie). Puis il s'efforce de mesurer l'efficacité des mécanismes utilisés pour l'élimination de ces séquelles (deuxième partie). Aux facteurs historiques objectifs (sécheresse, mutations sociales, naissance de l'État moderne) s'est jointe une action publique par la mise en oeuvre de réformes institutionnelles, juridiques, éducatives, socioéconomiques, politiques visant aussi à l'éradication de la pauvreté. Notes, réf. [Résumé ASC Leiden] |