Abstract: | Dans le contexte postcolonial africain, les jeunes contribuent activement à l'émergence de nouvelles identités sociales qui s'articulent autour de la pratique religieuse, surtout en ce qui a trait aux nouvelles pratiques du christianisme et de l'islam. Dans un grand nombre de cas, l'émergence de ces nouveaux mouvements religieux s'affirme à travers des notions de modernité et de tradition. Dans un tel contexte, l'objet de cet article est de décrire le rôle des jeunes dans la construction de l'expérience religieuse. À partir d'études de cas réalisées auprès de jeunes musulmans et de membres de nouvelles églises indépendantes en Côte-d'Ivoire, nous examinons, dans un premier temps, les modalités selon lesquelles la religion définit les pratiques et les enjeux de la modernité. Par la suite, nous explorons dans quelle mesure la religion permet aux jeunes de se négocier un espace de légitimité sociale face aux diverses relations de pouvoir, dont la gérontocratie. La juxtaposition de ces cas permettra de mettre en relief les dynamiques qui sont propres à chaque expérience religieuse, au contexte de leur manifestation, ainsi qu'aux différentes notions de la modernité qui sont renouvelées par ces jeunes. [Resumé revue] |